
Level: Intermediate / Niveau: Intermédiaire
Guernica
Sous le regard de la tragédie
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Guernica est l’une des œuvres d’art les plus célèbres du peintre espagnol Pablo Picasso. Cette peinture a été réalisée en 1937 en réponse au bombardement de la ville espagnole de Guernica pendant la guerre civile espagnole.
Guernica est une toile en noir et blanc, mesurant 3,49 mètres de haut et 7,76 mètres de large. Sa grande taille permet au spectateur de plonger dans la peinture, qui représente une scène chaotique et déchirante de violence, de souffrance et de désolation. Le tableau est principalement dominé par des tons de gris, de blanc et de noir, ce qui renforce l’atmosphère sombre et oppressante de l’œuvre.

Au centre de la peinture, il y a un cheval agonisant, déchiré par la douleur, la tête rejetée en arrière et la gueule ouverte. À gauche de la peinture se trouve une femme tenant un enfant dans ses bras, exprimant la douleur et le désespoir. Les figures humaines et animales sont déformées et déchirées, comme si elles étaient prises au piège dans un cauchemar.
En haut de la toile, une ampoule éclaire la scène, ajoutant un éclairage sinistre. Des yeux effrayés et des visages déformés apparaissent dans l’obscurité, évoquant l’horreur de la guerre.
Les détails de l’oeuvre
Le taureau est très présent sur la peinture. Il représente sans doute la tauromachie, populaire en Espagne.
La mère qui hurle, tenant son enfant dans ses bras. Ses yeux sont en forme de larmes, sa langue ressemble à un couteau. Elle montre l’horreur du bombardement qui touche les civils, innocents. Ce dessin fait aussi référence à la Piéta de Michel-Ange, qui représente la Vierge Marie, tenant sur ses genoux le corps du Christ descendu de la croix avant sa mise au tombeau.

Une femme tombe d’un immeuble en flammes. Comme la femme qui tient son enfant dans les bras, cette femme a des yeux en forme de larmes. On ressent la souffrance et le désespoir. Elle lève les bras au ciel, comme le personnage de Goya dans la peinture El tres de mayo.

Le cheval est blessé par une lance. Sa crinière montre qu’il est en mouvement. On observe également une blessure sur son flanc. Il hennit de douleur. Sur son pelage, on observe des caractères imprimés comme sur du papier journal. Picasso a été informé par le bombardement en lisant le journal du matin.
Le soldat agonise, couché au sol. On observe des blessures sur ses bras. Dans sa main, on voit une épée cassée. Il a lutté jusqu’au bout.
Un fantôme tenant une lampe éclaire la scène et semble choqué de ce qu’il voit.
La femme qui se tient la jambe est blessée, mais continue d’avancer. Son regard est attiré par la lumière.
L’ampoule émet une faible lumière, mais elle est là. C’est une lueur d’espoir.
La colombe, symbole de la paix, nous apporte également de l’espoir, même si elle n’est pas encore éclairée par la lumière.
La peinture se trouve actuellement au Musée Reina Sofia à Madrid, en Espagne.
Dictionnare
bombardement (nm) – bombing
plonger (v) – to immerse
sombre (adj) – dark
déchiré, e (adj) – torn
gueule (nf) – yap
pris, e (adj) au piège – to trap
cauchemar (nm) – nightmare
ampoule (nf) – light bulb
larme (nf) – tear
ciel (nm) – sky
lancer (v) – spear
crinière (nf) – mane
blessure (nf) – injury
flanc (nm) – side
hennir (v) – to neigh
pelage (nm) – coat
journal (nm) – newspaper
agoniser (v) – to die
cassé, e (adj) – broken
lutter (v) – to fight
éclairer (v) – to light up
faible (adj) – weak
lueur (nf) d’espoir – glimmer of hope
même si (loc conj) – even if